mercredi 31 août 2011

Pilule et cigarette : Le cœur des femmes en danger




À l'occasion du congrès de l'European Society of Cardiology (ESC) qui s'achève aujourd'hui à Villepinte, les spécialistes ont tiré la sonnette d'alarme. Les maladies cardio-vasculaires sont devenues la première cause de mortalité chez les femmes, devant le cancer. 


Ces troubles sont à l'origine de 54 % des décès, dont 22 % d'infarctus du myocarde et 12 à 15 % d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). En 10 ans, la proportion de femmes victimes d'un infarctus avant l'âge de 50 ans - une frange de la population jusqu'à présent relativement épargnée - est passée de 3,7 % à 11,2 % en 2005.

La cause de cette hausse ? Le nombre croissant de femmes qui fument alors qu'elles prennent la pilule. On savait ce cocktail dangereux mais les chiffres font toujours froid dans le dos : des risques de développer une maladie cardio-vasculaire multipliés pas 20 ainsi qu'une augmentation des risques de thrombose et de phlébite...

Habituellement à l'abri grâce à l'effet des hormones sécrétées jusqu'à la ménopause, les femmes de moins de 50 ans sont désormais exposées aux mêmes risques que les hommes en matière de maladies coronariennes. D'où une seconde préoccupation de taille chez les cardiologues : la moins bonne prise en charge des accidents cardio-vasculaires chez les femmes que chez les hommes.

Selon le professeur Danchin, cardiologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) et membre de l'ESC cité par Le Point, "pour une même pathologie une femme a 20 % de chances en moins par rapport à un homme de se voir proposer un test d'effort et 40 % en moins de bénéficier d'une angiographie", un examen crucial permettant de visualiser les cavités cardiaques et les vaisseaux sanguins.

vendredi 26 août 2011

Le ventre, organe du bonheur?

Les scientifiques sont aujourd'hui d'accord pour reconnaître que nos intestins constituent un deuxième cerveau, très similaire à celui logé dans la tête.
Les Anciens, taoïstes et indiens (des Indes, d'Amérique ou d'ailleurs) le savaient, eux pour qui le ventre était les « racines de la vie », le siège de l'âme, et qui comparaient la structure du cerveau à celle, en particulier, de l'intestin grêle, l'un comme l'autre doté de circonvolutions étonnement ressemblantes. Mais le parallèle morphologique se double par ailleurs d'un incroyable faisceau de similitudes : ce véritable deuxième cerveau inséré au sein de notre corps, appelé le système nerveux entérique, est situé dans une gaine tissulaire revêtant l'œsophage, l'estomac et surtout l'intestin grêle et le côlon. Parfaite unité fonctionnelle intégrée, il est composé de neurones, de protéines et de neurotransmetteurs qui renvoient en tous points au cerveau « d'en haut » et interagissent de façon tout à fait autonome ; capable d'apprendre, se souvenir, et engendrer émotions et sentiments.


Ce second cerveau « d'en bas », affirme le Pr Michael Gershon, de l'Université Columbia de New York, et qui l'étudie depuis trois décennies, joue un rôle crucial dans les misères et le bonheur des hommes... Ce faisant, ce chercheur consacre scientifiquement, comme d'autres l'ont fait avant lui dans des domaines différents, le lien indissoluble qui existe entre le corps et l'esprit, le soma et la psyché. La neuro-gastroentérologie était née...
Le système nerveux entérique se reflète en miroir dans le système nerveux central, et vice-versa, et les deux communiquent constamment par le biais du nerf dit vague, mais sans perdre leur indépendance. Presque toutes les substances qui déterminent le fonctionnement du cerveau encéphalique se retrouvent dans le ventre : des neurotransmetteurs majeurs comme la dopamine, la norépinéphrine, la mélatonine, l'acétylcholine, l'oxyde nitirique et -notamment-la sérotonine sont là (au total, une vingtaine). Deux douzaines de petites protéines cérébrales, les neuropeptides, y sont logées, comme le sont les principales cellules du système immunitaire, engendrées sur place en très grande quantité (70 à 80 % du total de l'organisme !). Plus stupéfiant encore : une catégorie très importante de substances opiacées endogènes, les enképhalines, résident ou prennent naissance dans la zone abdominale, tout comme les benzodiazépines, puissantes drogues psycho actives qui soulagent l'anxiété et l'angoisse et sont le principe actif essentiel du Valium bien connu. Jusqu'à assez récemment, on estimait que les intestins étaient un tube « branché » sur le cerveau, (plutôt neutre et docile), qu'il agissait sur commande. Erreur ! Personne, jusqu'aux travaux de Gershon et du Dr David Wingate, de l'Université de Londres, n'avait pris la peine de compter les neurones du ventre : ils sont cent millions, davantage que dans la mœlle épinière ! Or, le nerf vague ne relie ce cerveau entérique à celui de la tête que par un faisceau d'environ 2 000 neurones... Les autres, tous les autres, se consacrent à des tâches spécifiques et autonomes ne dépendant pas directement du cerveau supérieur !
Peu à peu, ce nouvel éclairage anatomophysiologique permet de mieux comprendre pourquoi les gens agissent, réagissent et ressentent comme ils le font ; pourquoi des antidépresseurs comme le dangereux Prozac - pourtant si répandu - tendent à bouleverser et à dégrader d'une façon ou d'une autre la fonction intestinale, car ils « confisquent » la sérotonine, « arbitre secret de nos états d'âme », selon la très heureuse formule de Pierre Pallardy (4) - et la mettent à la disposition du système nerveux central, artificiellement, au détriment de système entérique. C'est jouer avec le feu..
.
Nous avons dans le ventre, pour peu que nous le laissions bien fonctionner, toute la pharmacopée biochimique nécessaire à notre détente, à notre joie de vivre et à notre épanouissement... ne vaut-il pas mieux le masser amoureusement, pour l'assainir, le tonifier et le stimuler, que l'empoisonner à petit feu avec des drogues ?
Toute altération d'un système nerveux se répercute immanquablement sur l'autre ; cette correspondance semble même particulièrement frappante dans le cas des maladies auto-immunes, telles que les colites ulcéreuses, la maladie de Crohn ou la redoutable maladie d'Alzheimer. Les victimes de cette dernière, par exemple, ainsi que celles atteintes de Parkinson, souffrent de constipation. Leurs nerfs entériques sont aussi malades que ceux de leur premier cerveau, et des plaques amyloïdes véritable signature de l'Alzheimer et d'autres encéphalopathies (que l'on appellera à l'avenir entéro-encéphalopathies ?)- apparaissent en même temps dans la tête et dans les intestins !
L'une des conditions cruciales de la santé est, vraiment, le fonctionnement coordonné et harmonieux, la coopération constante des deux cerveaux de l'être humain. Le second cerveau, abdominal, est (ne l'oublions pas) le gardien principal de notre immunité, fonction primordiale de survie et de longévité. Si le pacte est rompu, nous avertit le Pr Gershon, « il y aura chaos dans notre ventre (et ailleurs dans notre corps) et misère dans notre tête... ».



Le ventre, organe du bonheur...
Ce raccourci, à première vue exagéré, n'est en rien une outrance ! Autant que notre structure mentale, sinon plus - et en tout cas en liaison intime avec elle - notre ensemble abdominal, dans sa riche complexité non encore entièrement explorée par la science, détermine profondément notre vie affective, modèle et façonne nos émotions, et à son tour se voit affecté par elles ; par sa batterie de neurotransmetteurs et autres substances psychoactives endogènes, a le pouvoir de faire naître vague-à-l'âme ou joie de vivre, désarroi ou plaisir, mal de vivre ou plénitude. Doué de mémoire, il est, en outre, l'archive de nos souvenirs émotionnels depuis la plus tendre enfance...
Les Chinois savaient tout cela. Ils associaient la colère, l'anxiété, la préoccupation, la tristesse et la peur avec différents secteurs ou zones de l'intestin. « L'automassage du ventre a le pouvoir de créer un bien-être immédiat au niveau du cerveau supérieur, à travers les endorphines (ou hormones du bien-être) qui, dans la lutte contre les douleurs, sont beaucoup plus efficaces que tous les médicaments calmants. » nous dit encore Pierre Pallardy (4). Il ajoute : « en massant l'estomac, vous agissez sur la concentration, en massant le gros intestin, sur la résistance aux émotions (négatives), en massant la zone de la rate, on combat fatigue et dépression, en massant foie et vésicule biliaire, on chasse l'anxiété... ».

Prochain article: comment prendre soin de votre ventre.



Tiré d'un article de Matéo Magarinos BioContact 2004

mercredi 3 août 2011

Prendre soin de son ventre en douceur

 
 - Comment se masser le ventre : auto-massage pour ventre plat
Masser son ventre relance la microcirculation, favorise les échanges cellulaires, limite la rétention d’eau, relaxe et améliore la digestion. Rien que ça !

Chaque jour, appliquez une huile aux actifs sélectionnés pour leur action anti-stress, et ou drainante en faisant pénétrer le produit toujours par des mouvements circulaires dans le sens des aiguilles d’une montre.


Terminez par un palper-rouler : saisissez votre peau, avec une ou deux mains, entre les pouces et les doigts, et faites-la rouler entre vos doigts.

En cas de ballonnements, pensez aussi à masser votre ventre sans crème, en effectuant d’abord des effleurages, ensuite des pressions, de façon à évacuer les gaz.