vendredi 1 juin 2012

Des valeurs féminines pour réussir en affaires


article repris du site http://cefq.ca/

Une approche basée sur un nouvel équilibre

En ces temps de profonds bouleversements, l’ère des guerriers est révolue, et par définition nous cherchons plus des « fermiers » pour cultiver les relations que des « chasseurs ». Nous cherchons des entrepreneurs et des gestionnaires avec un quotient émotionnel (Qe) plus élevé que la moyenne. Bref, nous avons besoin de valoriser l’aspect « yin » de notre comportement en harmonie avec l’aspect « yang ». Nous avons surtout besoin de comprendre qu’un nouvel ordre est en mouvement et que l’équilibre suggéré par le yin et le yang est la seule voie possible pour prendre cette vague de changement. Nous sommes les témoins d’un mouvement égalitaire ou égali-terre. Nous vivons dans une nouvelle cité des intelligences, des idées, des rêves et de la création.
Vous souhaitez en apprendre plus sur notre vision des valeurs féminines en affaires?


                                                                     Wangari Maathai est la première africaine a avoir obtenu 
                                                                          le très prestigieux prix Nobel de la paix, en 2004, 
                                           pour «sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix».


Des valeurs féminines pour le défi de la croissance économique
L'économie est affaire humaine et, comme telle, suit l'évolution de l'humain et doit relever le triple défi d'un énorme saut de complexité : l'émergence d'une société de l’intelligence basée sur la connaissance et la création en passant par le talent et l'expertise plus que sur le capital et le travail, et en tenant compte d'une globalisation dense de toutes les dimensions de la vie sur terre. La théorie des vases communicants n’aura jamais été aussi vraie pour notre économie à l’ère des technologies et oui, notre planète est petite!
Il ne s’agit pas de faire le procès des valeurs dites masculines, même si le résultat de cette vision est largement critiqué par moult observateurs, mais bien de comprendre que les valeurs féminines associées au « yin » ont urgemment besoin d’attention pour rééquilibrer le désordre établi par les valeurs « yang ». D’ailleurs, une étude de l’université Laval démontrait que la majorité des femmes à la tête de la fonction publique ou dans les grandes organisations ont dû adopter les valeurs masculines pour se frayer un chemin dans la haute direction. C’est donc que le débat n’est pas une affaire de sexe, mais bien d’attitude face à la gestion et au leadership.

D’ailleurs, la  « LWA » (Leadership Women Association) a été fondée en France par un homme et une femme, classifiée de couple paritaire qui pratique mixité et diversité. Leur objectif est de promouvoir les valeurs féminines en affaires et en gestion. Inspiré et basé sur les  théories managériales développées par le sociologue Mike Burke (auteur de l’Émergence des valeurs féminines dans l'entreprise", éditions De Boeck). Ils proposent aux gestionnaires d’adopter les valeurs féminines de travail en réseau pour progressivement les substituer à l'organisation pyramidale en vigueur dans les entreprises soumises aux valeurs masculines.  La « LWA » souhaite promouvoir 3 règles :
   
  • Règle n°1 : Exercez le pouvoir différemment.
    Dans les sociétés basées sur la hiérarchie où les valeurs masculines dominent, vous exercez un pouvoir autoritaire et directif. En utilisant les valeurs féminines, "vous exercez le pouvoir de manière oblique", souligne Joseph Frédéric.

  • Règle n°2 : Développez votre sororité.
    C'est la version féminine de la fraternité. Le "sexe faible a toujours été obligé de tisser des liens avec d'autres pour avoir plus de poids", explique Gabriele Eibner.

  • Règle n° 3 : Misez sur ce qui nous rassemble.
    "Privilégier la similarité plutôt que la singularité, résume Joseph Frédéric. Dans un conflit : on ne cherche pas ce qu'on a de plus que les autres mais ce qui nous rapproche."
Heureusement la guerre des sexes n'aura pas lieu. Il ne s'agit pas d'éradiquer les valeurs masculines au profit des valeurs féminines. "C'est un équilibre qu'il va falloir trouver", conclut Gabriele Eibner. On pourrait appeler ça le yin et le yang.

                                                             Picasso: "2 femmes courant"
Sans lancer un débat sur un sexe fort au détriment d’un sexe faible, vous conviendrez qu’il est plus facile de retrouver naturellement les valeurs féminines chez une femme, mais il est aussi possible de les valoriser auprès de la gente masculine. Elles sont essentiellement axées sur le relationnel et le développement durable. En voici quelques unes :
  • primauté de la relation
  • capacité d'écoute
  • intuition
  • humilité
  • mobilisation
  • culture mentorale
  • pérennité
  • souplesse
  • minutie
  • besoin de justice et d’équité
  • loyauté
  • apprentissages
  • collaboration
  • gestion participative et inclusion

Le besoin instinctif des femmes de penser aux générations futures comporte cependant une lacune importante en affaires : une prudence parfois paralysante. Une peur de l’échec plus grande, car les femmes en affaires prennent souvent le sort de leurs employés aussi sérieusement que si c’était celui de leurs enfants. Elles se sentent investies d’une grande responsabilité et elles laissent moins facilement leur égo prendre le dessus lorsque des humains sont en cause. Leur style de gestion, souvent qualifiée de responsable comporte des avantages indéniables pour le succès de leurs affaires. Cette vision des affaires leur permet de faire une gestion prudente, mais souhaitons aider les femmes à atteindre le juste équilibre en prudence et croissance. La gestion du risque est une notion qui s’apprend et à ce niveau, les entrepreneures ont beaucoup à apprendre.
Nous avons donc la certitude que les valeurs féminines en affaires sont et seront de plus en plus prisées dans nos entreprises. Les consommateurs (dont plus de 70% des achats sont faits par des femmes) et les défis de la pénurie de main-d’œuvre l’exigent déjà. Les entreprises qui ne sauront pas s’adapter seront vouées à une fin abrupte ou progressive. Comme tout le monde le sait, il n’y a pas de « talents à perdre » ni au Québec et pas plus qu’au Canada.
Nous avons suffisamment d’expérience et les recherches le démontrent aussi, pour savoir que les valeurs féminines en gestion sont une partie de la solution pour la croissance. Permettre aux entreprises dont le leadership est axé sur les valeurs féminines d’accéder à des ressources pensées sur mesure, c’est aider à construire un avenir économique basé sur des valeurs durables. C’est bâtir un monde d’inclusion qui tient compte de tous les talents. C’est bâtir la cité des intelligences où tous les talents peuvent cohabiter qu’ils soient jeunes ou moins jeunes et peu importe les origines ethniques ou leurs croyances.
Voici des hommes qui croient aux valeurs féminines et qui ont écrit un livre sur le sujet.
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mardi 29 mai 2012

Les femmes et le pouvoir


Les femmes et le pouvoir : une relation ambiguë

Plus diplômées que les hommes, les femmes continuent d’être sous-représentées à la tête des organisations. Si elles rencontrent de réels obstacles dans un monde encore très masculin, peut-être ont-elles aussi à dépasser leurs propres inhibitions. Groupes de réflexion et stages de développement personnel se multiplient pour les aider à progresser à leur façon.

"Si tant de femmes talentueuses échouent à s’accomplir dans le monde de l’entreprise, c’est qu’elles ne connaissent pas les règles non écrites qui le gouvernent – et que les hommes connaissent instinctivement car elles sont aussi celles de leurs jeux d’enfants. » Nous sommes à Évian-les-Bains, le fief de Danone, dans l’étonnant auditorium construit pour accueillir le pianiste russe Rachmaninov, une grange dans laquelle pousse une forêt de bouleaux éclairés par des lustres en cristal. Sur scène, la Canadienne JoAnne Freeman, formatrice en leadership féminin, s’adresse à une assemblée de quelque deux cents femmes et une poignée d’hommes, repérés comme des talents dans leur entreprise ou susceptibles de faire avancer la mixité. La neige qui paralyse l’aéroport de Roissy a failli empêcher un tiers des participants de rejoindre cette première édition du programme Eve, un séminaire de développement personnel né de l’hypothèse suivante : « Et si le plafond de verre n’était pas seulement au-dessus, mais aussi dans la tête des femmes ? Si leur ascension était compromise “aussi” parce qu’elles ont peur de ne pas y arriver ? » interroge Anne Thévenet-Abitbol, directrice prospective et nouveaux concepts du groupe alimentaire, et coordinatrice de l’événement.

Jeu de filles ou jeu de garçons

Sur le plateau de l’auditorium, JoAnne Freeman déroule avec aisance un show réglé au millimètre. « Je vais vous raconter une anecdote. Il s’agit d’un coach sportif qui entraîne une équipe féminine de football. Il décide de tout plaquer au motif qu’il ne comprend rien aux filles. Il explique : “Quand un garçon arrive en retard à l’entraînement, je lui fais faire des tours de stade en courant. Quand je donne la même punition à une fille, elle se met à pleurer et toutes ses copines me tombent sur le dos.” » Depuis qu’ils sont petits, enchaîne- t-elle, « les garçons jouent à des jeux compétitifs, en équipe, dehors, avec des règles auxquelles ils aiment obéir. Leur but : gagner. Les filles, elles, se fichent des règles et de gagner. Elles ont une meilleure copine avec laquelle elles aiment rester à la maison pour partager leurs émotions et leurs ressemblances. Leur but, c’est l’amitié ». La formatrice en arrive au clou de sa présentation : les règles qui peuvent faire gagner les femmes. « Un : demander ! Les femmes ne demandent pas, elles attendent qu’on les récompense pour leur travail. Cela ne marche pas. Deux : dire non. Les hommes se concentrent sur les tâches les plus visibles. Les femmes n’osent pas refuser les corvées, elles ont appris à être gentilles. Trois : se mettre en avant. Personne ne va remarquer ce que vous accomplissez si vous ne vous en vantez pas. » Les commandements s’enchaînent, impertinents : « Ayez toujours l’air de soutenir votre patron, même si c’est un incompétent », « Fake it till you make it » (faites semblant jusqu'à ce que vous réussissiez). La salle rit, mitigée : « Je ne suis pas sûre de vouloir adopter les défauts des mecs », glisse une auditrice à sa voisine.

La féminité ou la puissance ?

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Paris, dans le cabinet de Sophie Cadalen, psychanalyste et auteure des Femmes de pouvoir, des hommes comme les autres ? (Seuil, 2008) « Souvent, les femmes justifient leurs difficultés à accéder à des responsabilités élevées par leur refus de jouer le jeu politique, remarque-t-elle. Cet argument masque parfois une peur de se mouiller, d’affirmer ses ambitions. Or, l’ambition, ce n’est pas tendre, pas gentil. Cela relève de cette position phallique qui consiste à brandir un désir impérieux. Chez la femme, c’est encore perçu comme impudique. On préfère la voir tournée vers les désirs des autres. » D’où cette pluie de critiques qui s’abat sur celles qui osent gravir les échelons, soupçonnées de jouer des coudes ou jugées sur leur apparence. « Celles qui sortent du lot renvoient chacun à ce qu’il s’autorise ou pas », analyse Sophie Cadalen. Mais, surtout, voir les femmes arriver aux commandes de la vie sociale « met en cause trop de choses, à commencer par nos identités sexuelles, qui se définissent l’une par rapport à l’autre », affirme la psychanalyste. Ce que les femmes gagnent, les hommes ont peur de le perdre.

Dans un contexte où la parité est valorisée et promue par les deux sexes, ces résistances sont surtout inconscientes. « C’est ce que montre le cas Heidi Roizen, aujourd’hui enseigné aux étudiants de la Harvard Business School », raconte Béatrice Toulon, coach et fondatrice de Maestria consulting, un organisme de formation spécialisé dans la mixité. Heidi Roizen existe, c’est une entrepreneuse de la Silicon Valley, en Californie. En 2002, elle rédige un rapport pour étayer sa candidature à un poste de capital-risqueur. Ce document est présenté à l’université Columbia, à New York, à des étudiants divisés en deux groupes. Les uns savent que l’auteure est Heidi, les autres croient qu’il s’agit d’un certain Howard, un alias. On leur demande d’évaluer le rapport. Qu’il s’agisse du groupe Heidi ou du groupe Howard, le travail est jugé tout aussi excellent. On leur demande ensuite s’ils aimeraient côtoyer Heidi ou Howard, à la lumière de ce qu’ils ont lu. « Tandis que Howard est perçu comme un chic type avec lequel ils pourraient aller pêcher, Heidi est jugée brillante mais froide et un peu arriviste, révèle Béatrice Toulon. Ce qu’enseigne ce cas, c’est que, si nous sommes capables de juger objectivement le travail d’un homme ou d’une femme, il nous est encore difficile d’admettre que les femmes puissent être à la fois puissantes et sympathiques. » Un écueil pour celles qui aspirent à de hautes fonctions.

La carrière ou la maternité ?

A LIRE
Être femmes, être fières de Fatma Bouvet de La Maisonneuve. La psychiatre rend compte, au travers de trois témoignages de patientes, de la difficulté de concilier maternité et carrière. Une invitation à repenser l’organisation du travail dans l’intérêt des femmes… et des hommes (Odile Jacob, mars 2011).
À l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, Fatma Bouvet de La Maisonneuve, psychiatre, voit arriver de plus en plus de superwomen en plein burn-out, un syndrome d’épuisement qui touche trois femmes pour deux hommes. « Elles craquent, quelle que soit leur place dans la hiérarchie, car les rythmes de l’entreprise ne sont pas adaptés aux leurs », décrypte-t-elle. Être disponible pour des réunions tardives, pour des déplacements intempestifs et pour ses enfants relève souvent du casse-tête. « Qu’on le veuille ou non, les femmes ont des spécificités qui ne devraient pas remettre en cause le principe d’égalité, mais conduire à des aménagements », considère la psychiatre. Spécificités biologiques, comme la capacité de tomber enceinte, mais aussi la ménopause, « une période à laquelle elles commencent à douter de leurs potentiels et de leur avenir, et qui devrait être prise en compte par les politiques de prévention, mais que l’on continue de considérer comme une futilité ». Spécificités psychologiques, comme « ce sentiment permanent d’imposture et d’insuffisance, parce qu’elles partent à 17 h 30 pour pouvoir aller chercher leurs enfants, en ayant parfois déjeuné d’un sandwich pendant que d’autres passent deux heures au restaurant. Résultat : beaucoup redoutent d’annoncer leur grossesse, car elles savent qu’en dépit de la loi elles seront placardisées ou licenciées. Et l’on voit de plus en plus de rising talents [“talents prometteurs”, ndlr] de 38-40 ans, complètement désocialisées car leurs copines ont construit des familles, envisager de faire un enfant seule avant qu’il ne soit trop tard. À un certain niveau de responsabilités, poursuit Fatma Bouvet de La Maisonneuve, elles sont mises devant un choix impossible, la carrière ou les enfants, et on leur reproche en plus de ne pas savoir gérer leur stress, de ne rien vouloir lâcher. Mais lâcher quoi ? »

« Je ne connais pas une femme à qui l’on n’ait jamais dit : “Mais, et tes enfants ?” assure Sophie Cadalen. Si elles n’en ont pas, on les juge trop carriéristes ou pas assez femmes. Si elles en ont, tout le monde, à commencer par leurs propres mères, imagine qu’ils pâtissent de leurs choix professionnels. » Même si la parentalité est de plus en plus partagée dans les couples, elle reste majoritairement le bastion des femmes, « dans lequel elles s’enferment parfois elles-mêmes parce qu’il est leur pouvoir à elles, observe la psychanalyste. Mais, là encore, si elles veulent faire entendre d’autres désirs, elles doivent apprendre à partager ce pouvoir-là sans culpabilité ».

Décrocher ou se faire aider ?

Aux États-Unis, le phénomène des « décrocheuses » commence à faire couler beaucoup d’encre. Il s’agit de femmes qui ont consacré trop d’énergie à leur carrière et qui décident, car elles en ont les moyens, de tout plaquer pour s’investir dans des ONG, des programmes d’alphabétisation, des fermes biologiques ou pour rester à la maison. Les femmes doivent-elles renoncer au pouvoir pour être heureuses ? Certainement pas. « Mais leur situation ne pourra évoluer qu’au prix d’un effort collectif qui implique les hommes, les organisations de travail et les pouvoirs publics », estime Cécile Daumas, journaliste et cofondatrice du Laboratoire de l’égalité, dont la priorité pour 2011 est de mettre l’équité professionnelle au cœur de la future élection présidentielle. « Pour que les choses bougent, il faut un engagement politique fort qui se traduise par des réformes audacieuses, comme limiter les contrats précaires des femmes ou partager le congé parental avec les hommes… C’est tout un fonctionnement historique et social à modifier. »

A LIRE
Petit Traité contre le sexisme ordinairede Brigitte Grésy (Albin Michel, 2009).
Guide des clubs et réseaux au féminind’Emmanuelle Gagliardi et Wally Montay (Le Cherche Midi, 2007).
À chacune d’exercer son droit de vote à bon escient. Et de travailler en parallèle à asseoir sa confiance en elle. Brigitte Grésy, inspectrice générale des affaires sociales et auteure en 2009 d’un rapport sur l’égalité professionnelle hommes-femmes, voit d’un bon œil la multiplication des réseaux de femmes influentes, une tendance que couronnent des événements internationaux comme le Women’s forum de Deauville ou le TED Women. D’abord parce que « c’est lorsque les femmes quittent l’entreprise le soir que les hommes restent pour se partager les postes » et que les réseaux permettent de nourrir des relations utiles. Ensuite parce que « leur progression se fait par identification à des modèles féminins de réussite ». Mais pourquoi rester entre elles ? « Il ne s’agit pas de rejouer la guerre des sexes, indique Chine Lanzmann, coach en leadership féminin, mais d’ouvrir un espace dans lequel elles cessent de s’effacer pour laisser parler les hommes, et où elles puissent partager leurs bonnes pratiques, se donner la reconnaissance qui leur manque. » Certains réseaux, comme celui qu’elle a créé (Womanimpact.com), conjuguent un volet relationnel et un volet développement personnel. Il s’agit, par exemple, de comprendre avec l’analyse transactionnelle dans quelle posture (celle de l’enfant soumis ou de l’enfant libre, du parent critique ou nourricier…) nous nous trouvons au travail et comment évoluer. Ou, encore, comme le propose Vanina Gallo dans ses soirées Mythe me, de s’inspirer des déesses antiques pour explorer les différentes facettes de la puissance féminine. Au travail, les filles !

La mixité est un plus pour l'entreprise

« C’est le secret le mieux gardé de l’économie : plus les femmes sont représentées dans les équipes dirigeantes, plus les résultats des entreprises sont élevés », a affirmé Élisabeth Laville, fondatrice du cabinet Utopies, lors du programme Eve. Une réalité corroborée par le rapport annuel « Women matter » (McKinsey & Company) ou par l’enquête « Féminisation et performances économiques des entreprises » (Ceram Business School, 2009). Selon cette dernière, lorsque le taux d’encadrement féminin est supérieur à 35 %, la rentabilité de l’entreprise augmente de 96 %, sa productivité de 34 % et les emplois générés par elle de 157 %. Son auteur, Michel Ferrary, démontre également que les entreprises les plus mixtes ont mieux résisté à la crise de 2008. Qu’on se le dise.

« Les réseaux de femmes m’ont aidée à progresser »

Claire, 35 ans, directrice de projet marketing et santé
« Je n’ai pas rencontré trop de difficultés à progresser dans mon entreprise, même si le plafond de verre existe. Il faut dire que je ne suis pas dans une recherche effrénée de pouvoir. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir de l’impact, d’être engagée sur des missions qui ont du sens pour moi et de construire collectivement. L’enjeu est avant tout d’être en accord avec moi-même, d’oser me donner les moyens de mes ambitions personnelles et professionnelles. Dans mon groupe, je suis l’une des rares directrices aux quatre cinquièmes de temps. J’ai fait ce choix après la naissance de mon deuxième enfant : je culpabilisais en permanence, à la maison et au bureau. Ce temps partiel n’est pas toujours simple à gérer, mais je l’ai voulu pour gagner de la qualité de vie, du temps avec mes enfants. Dans l’ensemble, j’ai le sentiment qu’être une femme n’est pas un problème dans ma carrière. Mais je suis assez emblématique des barrières que beaucoup s’imposent à elles-mêmes. Par exemple, j’ai toujours un petit sentiment d’illégitimité, l’impression de ne jamais en faire assez pour prouver ma valeur. Et puis je souffre du syndrome de la bonne élève : j’ai tendance à me focaliser sur ma capacité à délivrer des résultats, et cela quelquefois au détriment de ma participation à la vie politique de l’entreprise. Mais je n’ai pas le temps. C’est le choix que font beaucoup de mères qui ne peuvent s’éterniser le soir au travail. D’où l’intérêt, pour moi, de fréquenter des réseaux de femmes dans mon entreprise : elles m’ont aidée à mettre le doigt sur cet enjeu à un moment où j’aspirais à ne plus être l’éternel jeune talent et à marquer une progression. Ces réseaux sont précieux, car ils permettent un parler vrai, une solidarité et une prise de conscience de nos freins collectifs et individuels. »
Lemoine-Laurence pour Psychologies MAgazine


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lundi 21 mai 2012

Pourquoi nous avons si peu de femmes aux postes de dirigeantes?


Pourquoi nous n’avons que trop peu de dirigeantes au sommet de leurs professions

Sheryl Sandberg, directrice des opérations chez Facebook discute des raisons pour lesquelles un % inférieur de femmes par rapport aux hommes, arrivent au sommet de leurs professions.  Elle offre 3 conseils puissants aux femmes qui visent des postes de direction. Vidéo en anglais.




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dimanche 20 mai 2012

La masturbation est excellente pour la santé!


La femme et le plaisir solitaire

Il n’est pas loin le temps où l’on croyait que la masturbation rendait sourd.
Aujourd’hui grâce aux neuro-sciences et à la sexologie, nous pouvons affirmer que la masturbation est nécessaire pour maintenir une bonne santé tout au long de notre vie.
On peut actuellement dire qu’enfin les femmes osent de + en + se donner du plaisir.
Voici ce que disent les chiffres que nous donnent les statistiques trouvés sur le site http://www.vsuisrr.org/fr
En 1951, seulement 49% des femmes adultes se masturbaient.
En 2009, 91% des femmes se masturbent.
En 1951, 100% des femmes qui se masturbaient se sentaient coupables de leur geste.
En 2009, seulement 17%  admettent se sentir coupables.
En 1951, les femmes se masturbaient en moyenne une fois toutes les deux semaines (pour les femmes célibataires) et moins d’une fois par mois (pour les femmes mariées).
En 2009, la moyenne est d’environ deux ou trois fois par semaine pour les femmes célibataires et une fois toutes les deux semaines pour les femmes mariées.
Quelle est la fonction du clitoris?
Mais pourquoi la nature nous a doté de ce petit appendice de chair si sensible: le clitoris ?
Curieuse, j’ai fait quelques recherches.
J’ai découvert que le clitoris est connecté directement au cerveau.
Les nerfs qui irriguent l’extrémité de celui-ci communiquent directement avec le centre cérébral du plaisir sexuel.
Il est l’organe le plus sensible qu’on puisse trouver chez l’être humain avec 8 000 terminaisons nerveuses au niveau du gland (en comparaison le gland du pénis n’en possède « que » 6 000).
Lorsqu’il est stimulé, il déclenche une ouverture et une lubrification du vagin ( grâce aux glandes de Bartholin).
Sa stimulation accroit l’activité électrochimique jusqu’à permettre à un moment précis de lâcher des impulsions qui vont favoriser la libération des hormones telles que l’ocytocyne, la dopamine et les endorphines.
Saviez-vous que le clitoris présente des corps caverneux et qu’il atteint lors de son excitation maximum 10 cm de longueur et cela sur 2 racines qui entourent le vagin et l’urètre ?
La différence avec l’homme, c’est qu’au lieu de se gorger de sang quasi immédiatement lorsqu’il y a désir sexuel, il lui faut plus ou moins 20 minutes pour y arriver.
Bon, pour celles qui ne le savent pas encore, le clitoris n’est pas un pénis en miniature même si tout le fait croire. Le clitoris est relié à l’orifice vaginal, l’urètre, le dernier tiers du vagin sans oublier l’anus.
D’après les dernières recherches en neuro-sciences, le clitoris est une sorte de cerveau.
Le clitoris a une autre fonction qui m’a été décrite par un ami qui participe à une mission humanitaire d’éducation des femmes en Afrique pour stopper l’excision des petites filles.
Quand il m’a dit cela, je suis presque tombée de ma chaise!
Le clitoris a pour rôle de guider l’enfant lorsqu’il vient au monde.
Le retirer favorise les complications à l’accouchement et de nombreuses femmes excisées meurent en accouchant et laissent de nombreux orphelins.
La nature est intelligente et il n’y a rien dans le corps humain qui n’ait une utilité.
Pour plus de plaisir en couple
Pour que la femme puisse jouir pleinement, elle doit se sentir en sécurité, détendue, relaxée, bien au chaud.
Si elle ne se sent pas en confiance, l’orgasme sera plus difficile à atteindre si pas impossible.
Les tracas et le stress sont avec certitude des facteurs empêchant l’orgasme féminin, et n’en déplaise à nos hommes, les préliminaires commencent presque 24 h avant la rencontre sexuelle.
Et oui, les petits mots gentils, la tendresse, les coquineries, etc…. font partie de la mise en place d’une atmosphère favorable à l’activité sexuelle.
Personnellement, je pense que chaque femme peut choisir  ou pas de créer un climat favorable à l’harmonie sexuelle.
Il est important de ne pas faire reposer cette responsabilité à 100% sur le partenaire.
Chacun peut prendre sa part et faire en sorte de ne pas attendre le soir pour résoudre les conflits latents, sortir ses reproches. I
l s’agit d’une forme de pollution émotionnelle qui aura un impact immédiat.
La femme qui souhaite une vie sexuelle harmonieuse a tout intérêt à cultiver une positive attitude, à être joyeuse, à apprendre à déléguer, et à relativiser.
Cela ne va pas être facile pour les contrôleuses ;-) .
Encore et toujours les hormones.
La testostérone est le principal déclencheur du désir sexuel tant pour la femme que l’homme. Elle n’est pas la seule hormone a être impliquée dans le désir sexuel.
Les oestrogènes rendent la femme plus réceptive au sexe et agissent sur la lubrification du vagin.
La progestérone va plus agir comme un frein au désir, et c’est d’ailleurs un des traitements qui est donnée aux délinquants sexuels car elle diminue les pulsions.
Après 40 ans qu’en est-il?
La sexualité commence à être affectée avec la baisse de testostérone, carburant de la libido ainsi que la chute du niveau d’oestrogènes.
Les oestrogènes agissent également sur le niveau de la sérotonine, de la dopamine, de la norépinéphrine et de l’acétylcholine, des neurotransmetteurs qui contrôlent l’humeur et la mémoire.
Mauvaise nouvelle: 50% des femmes entre 42 et 52 ans perdent tout intérêt pour le sexe, sont plus difficilement excitées et ont des orgasmes moins intenses et moins fréquents.
Bonne nouvelle : il y a pour l’autre moitié des femmes, la fougue de la postménopause.
L’enthousiasme est renouvelé, une nouvelle ardeur sexuelle réapparaît, et pour celles qui ont un déficit de testotérone, il est encore possible d’utiliser des patchs de testotérone.
Alors pourquoi j’encourage les femmes à se masturber après 40 ans et de ne jamais arrêter ?
Certaines d’entre vous vont peut-être penser que je suis obsédée par les hormones, mais notre équilibre émotionnelle et notre santé sont étroitement dépendant de celles-ci.
Ici, je vais vous parler de la prolactine qui joue un rôle majeur dans le bon fonctionnement de la libido.
Avec d’autres hormones (cathécolamines, testostérone et oestrogènes), elle participe à l’équilibre libidinal.
Les études ont mis en évidence une libération accrue de prolactine par l’hypophyse lors de l’orgasme. Cette élévation du taux persiste quelques heures et participe à la sensation de bien-être et de plénitude de cette période.
En cas d’abstinence prolongée on observe un “tassement” des taux avec parfois des conséquences sur l’organisme (fatigue, dépression, manque d’envie sexuelle).
Cette production hormonale est constatée quelle que soit la stimulation (relation sexuelle ou masturbation) mais il semble que la production soit plus importante dans le premier cas.
Aussi comme certains médecins le préconisent, je vous encourage à vous masturber 2 à 3 fois par semaine.
Et de jeter loin derrière vous les préjugés et autres croyances négatives à propos de la masturbation.
Créez-vous des rituels de masturbation
Contrairement à ce que beaucoup de femmes pensent, nous ne sommes pas obligées de croire que nous devons subir les désagréments de la péri-ménopause et de la ménopause.
Notre corps est énergie. Notre clitoris se situe sur le méridien Conception qui draine l’énergie YIN.
Il se relie au méridien Gouverveur dans la bouche. La pratique de l’Orbite Microcosmique de Mantak Chia va aider à refaire circuler les énergies sexuelles entre autres et réguler les hormones nécessaires à l’équilibre émotionnel.
Vous pouvez également poser vos mains en concentrant votre attention sur vos ovaires pendant quelques minutes chaque jour, cette pratique va favoriser un rééquilibrage des énergies.
N’oubliez pas de ressentir de la gratitude pour leur travail, leur rôle, et si vous avez eu des enfants, pour les enfants qu’ils vous ont permis d’avoir.
Il est possible de faire cela tout simplement avant de se lever.
Sinon, faites-le lors du rituel de la caresse intime.
Lisez des histoires érotiques, faites-vous des jus de fruits et de gingembre râpé, utilisez des huiles essentielles en massage ( Ylang-Ylang, Cannelle, Sauge Officinale).
Attention à bien les diluer dans une huile d’abricot, d’Argan ou d’amande douce afin d’éviter d’être brûlée.
La Cannelle est une huile caustique.
Mettez une musique qui stimule le chakra sexuel, des sons de couples ayant du plaisir, que sais-je…?
Soyez créatives.
Honorez la féminité qui est en vous et prenez du plaisir à votre rythme. Osez utiliser les Sex Toys.
Pour en rassurer plus d’une, il a été observé que les singes (babouins)  se masturbent souvent et utilisent des objets de la nature pour augmenter leur plaisir, tels que feuilles, brindilles, etc…
Alors pourquoi pas nous?
Je vous souhaite bien du plaisir.
Orianne
Cet article a été réalisé avec l’aide de différents documents:
Wikipédia
“Les Secrets du Cerveau Féminin” du Dr Louann BRIZENDINE Le Livre de Poche
“Energie Vitale et auto-guérison” Mantak Chia Ed. Dangles
“Une introduction à la médecine traditionnelle chinoise: le corps théorique”  Marc Sapriel,Patrick Stolt