mardi 1 mars 2011

Quand les hormones nous mènent par le bout du nez!

Oestrogène, progestérone, ocytocine, testotérone, vasopressine, dopamine, ..... des mots bizarres pour des substances qui prennent trop souvent le pouvoir dans notre vie de femme.

Mais franchement qui dirige notre vie, et quel pouvoir avons-nous face à la puissante activité de ces molécules? Pour cela, je vous propose de mieux comprendre le sens des hormones.



Les hormones du désir:

Les oestrogènes et la progestérone sont directement liées au désir, et au projet ( celui de l'enfant que la femme porte durant sa grossesse).
Ces deux hormones ont un rôle immense durant tout la vie de la femme. Elles accompagnent jour après jour le cycle féminin et quand vient l'arrêt des règles ( ménopause), elles continuent de nous influencer et de provoquer bien des effets pas toujours faciles à gérer.

L'oestrogène accompagne la 1ère phase du cycle qui est la maturation du corps jaune et elle se fait sans la présence du sang. Elle active le désir à l'état pur et hors contexte. Un peu comme les rêves que peuvent avoir les jeunes filles et dans lesquelles elles semblent se réfugier hors de la réalité.

La progestérone, c'est le désir en rapport avec le monde parce qu'elle apparaît dans la 2ème partie du cycle quand l'utérus se prépare à accueillir l'ovule fécondé ( ovocyte). C'est l'hormone qui permet d'incarner le projet ( le futur enfant) dans la terre nourricière ( l'endomètre gorgé de sang).

La fécondation se fait dans les trompes de Faloppe, loin de la grotte sacrée où l'endomètre termine de se  préparer à nourrir l'embryon à venir.

La vie de la femme est rythmée en accord avec les cycles lunaires et dans les tribus amérindiennes, les règles sont appelées lunes.


L'ocytocine est l'hormone de l'attachement. Elle est produite par le corps en situation de contact, de toucher, de proximité comme lorsque l'on fait souvent l'amour avec son partenaire, ou lorsque l'on s'occupe de son bébé, qu'on l'allaite, qu'on le masse, etc...

Cette hormone atténue la réaction de fuite ou de lutte face au stress. Si une femme se sent menacée, elle aura plus tendance que l'homme à rechercher le contact, le dialogue pour s'apaiser. 
L'effet de l'ocytocine va se renforcer en présence des oestrogènes. Alors que les hommes vont produire dans la même situation de stress, de la testotérone qui va inhiber l'ocytocine.




Que se passe-t-il lorsqu'arrive la ménopause?

La vie émotionnelle de la femme va impacter cette période charnière entre la vie féconde et la vie spirituelle. Les émotions non entendues vont revenir plus fortes que jamais et s'imposer pour se faire entendre. Et si la femme ne les entend pas, celles-ci vont utiliser les hormones pour la réveiller.

J'ai appris au cours de mes différentes lectures que les amérindiens considéraient que la période des lunes  est un temps de rêve pour la femme. Aussi, elle était exemptée des tâches quotidiennes, et elles pouvaient se retirer, se reposer, et se retrouver avec elle-même et ses soeurs qui vivaient la même chose.

Quelle sagesse! Alors que dans notre monde occidental, tout est fait pour nous couper de nous-mêmes et nous encourager à être active, sportive, et de rester toujours égale à soi-même dans une sorte d'indifférence aux rythmes du cycle féminin. Les règles sont niées, effacées par les tampons, la pilule, le stérilet aux hormones contraceptives, etc...

Mais il arrive toujours un jour où la nature reprend ses droits et fait ce qu'il faut pour se faire entendre. Lorsque la ménopause arrive dans la vie d'une femme, c'est tout qui va changer en elle. Son cerveau va se modifier, de nouvelles zones vont s'activer. De nouvelles connexions neurologiques vont se faire et la perception de la réalité va se modifier profondément. Ce qui était important comme conduire les enfants, faire leur lessive, ne le sera plus autant, et ce qui passait en second comme les rêves mis de côté, va devenir important. Les émotions refoulées vont s'imposer et exiger de terminer les deuils non résolus, faire la paix, prendre la vie plus relax.

Vous avez compris en me lisant que cela ne se passe pas toujours comme cela. Le déni rend aveugle la femme moderne ou citadine.

L'intelligence du corps et des hormones va prendre le relais quand la femme reste sourde à l'essence de sa FEMINITE.

Certaines femmes, à la ménopause, ont plus d'oestrogènes que de progestérone.
Ce déséquilibre produit au niveau émotionnel de la panique, des angoisses, de l'impatience, de la nervosité, de l'hypersensibilité.  Physiquement, les symptômes suivant sont présents: rétention d'eau, fatigue, gain de poids et ballonnements.
Cet excès se manifeste car il y a un sentiment d'urgence face aux désirs non vécus. Ils sont tous là, très souvent ignorés, en attente. Les années passent et la pression augmente.
Quelles émotions sont retenues en soi pour ne pas déranger? Qu'est ce que je refuse dans ma vie qui m'amène à être si fatiguée? Quelle est la place que je me donne dans ma vie?
Une question s'impose: "Que se passerait-il pour moi si je devais mourir sans avoir pris conscience de mes désirs profonds qui habitent mon coeur?"

D'autres femmes ont plus de progestérone que d'oestrogènes.
Ce déséquilibre produit au niveau émotionnel de la dépression, de l'apathie, un manque d'intérêt, un sentiment d'être insignifiante. Physiquement, les symptômes suivants sont les bouffées de chaleur, les maux de tête, une perte de libido et des insomnies.
Trop de progestérone nous amène à vivre une colère rentrée ( bouffées de chaleur) qui essaient de s'extérioriser et aussi beaucoup de tristesse ( dépression, apathie). Il y a une croyance qui dit qu'il est trop tard pour réaliser ses rêves. Alors à quoi bon? Sans oublier un sentiment d'impuissance à changer le cours des choses, le temps qui passe, le passé tel qu'il s'est vécu.
Une question s'impose: "Quel est le projet qui me tient à coeur et que je voudrais commencer à concrétiser?"



Que faire quand les hormones ont pris le dessus?

1. Faire le bilan de tout ce que l'on a réussi dans sa vie. Nos 100 succès dont nous sommes fières.
2. S'accorder du temps chaque semaine, chaque jour pour apprendre à s'écouter. Entrer dans le silence.
3. Faire la liste de tous les rêves que nous aimerions réaliser avant de mourir.
4. Voir un endocrinologue afin de comprendre quelle hormone est en excès et en comprendre le sens.
5. Faire connaissance avec sa sexualité, sa corporalité, ses émotions, sa FEMINITE.
6. Rencontrer d'autres femmes qui vivent la même chose. Se retrouver entre soeurs.
7. Faire de l'exercice physique, respirer, faire du yoga, ou une pratique énergétique.
8. Faire la PAIX avec soi-même.
9. Faire la liste de ses 40 qualités.


En prenant conscience de l'intention positive de nos amies les hormones, nous  découvrirons en nous des alliées extraordinaires qui veulent notre bien.

Et alors vous verrez que les hormones ne nous mènent pas par le bout du nez mais quelles sont au service de notre épanouissement.

Orianne


Cet article vous a plu. Il vous a donné envie de me rencontrer. Je donne des ateliers sur l'unité féminin-masculin, sur "Comment bien vivre la ménopause?" et bien d'autres thèmes qui permettent aux femmes de se reconnecter à leur puissance de femme.


Ecrivez-moi orianne.corman@gmail.com



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