mardi 15 novembre 2011

L'homosexualité féminine.


MAUD : JE VIS AVEC MA BELLE-SOEUR

Maud, 40 ans, créatrice de bijoux



 - Quitter son mari pour une femme, découvrir homosexualité
Le jour où j'ai compris
Je m'en suis rendu compte en tombantamoureuse. Eperdument. Un coup de foudre évidemment.
Le problème, parce qu’il fallait bien qu’il y en ait un, c’est que je suis tombée amoureuse de ma belle-sœur. C’est-à-dire de la sœur... de mon mari. Car j’ai été mariée, et heureuse pendant plus de dix ans. Nous avons eu des enfants, un garçon et deux filles, et nous projettions même d’en avoir un quatrième.
Puis un jour, j’ai rencontré sa sœur, Mathilde. En dix ans je ne l’avais vue qu’une fois. Elle était toujours à parcourir le monde, en mission humanitaire quelque part pour sauver la planète. Alors qu’elle était de passage à Paris, elle est venue dîner chez nous. Et là, j’ai senti le vent de la liberté. Un souffle incroyable. Elle étaitsexy, drôle, intéressante. Je suis tombée folle amoureuse tout de suite. Et j'ai vu dans son regard que c'était réciproque...
Comment je le vis 
Les débuts ont été difficiles. Il a d’abord fallu que je me l’avoue à moi-même. Mais ça n’a pas été le plus dur, j’étais sûre de mes sentiments. Ensuite, j’ai dû quitter mon mari et mes enfants. En soi, c’était déjà une déchirure. Mais que je parte pour une femme, et pire encore, pour sa sœur, ça, ça été monstrueux.
Mon ex en a beaucoup voulu à Mathilde. Il l’accusait d’être revenue juste pour briser sa vie. Et moi, je sentais que tout ça était de ma faute. Je me sentais très égoïste... Puis le temps a passé. Les relations se sont un peu apaisées. Mes enfants ne m’en veulent pas. C’est le principal. Je sais aujourd’hui que, oui, j’ai été égoïste, mais que j’en avais besoin.


L'avis de la psy:



 - Pression sociale et homosexualité, besoin de liberté
Magalie Favre, psychologue

Quel courage ! Quelle transformation ! Je crois que ce qui a plu à Maud chez sa nouvelle compagne, ce n’est pas tant le fait qu’elle soit une femme que le fait qu’elle soit libre. Et Maud a ressenti, après avoir construit une vie bien comme il faut, le besoin de se libérer et de vivre pour elle.
Il y a des gens à qui une vie de famille convient parfaitement, et d’autres qui s’enferment dans ce schéma parce que c’est le seul qu’on leur propose.

Maud était sans doute rentrée dans ce dernier cas de figure. Et elle n’était pas pleinement heureuse. Elle a longtemps culpabilisé de vivre pour autre chose que pour ses enfants ou son mari, mais aujourd’hui, elle accepte de vivre pour elle. Ça demande énormément de courage de braver les interdits de la société pour s’épanouir. Heureusement que son mari et ses enfants ont pu lui pardonner. Ça a certainement dû l’aider.

Article repris sur le site http://www.aufeminin.com

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