dimanche 29 avril 2012

Ne me dis pas que la ménopause c'est extra ?



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Je souris encore en pensant à l’autre soir alors que j’étais avec ma fille de 26 ans et ma petite fille Clara!
J’entends ma fille dire, Maman, ne me dis pas que la meilleure période de la vie d’une femme commence quand elle a sa ménopause! Et je vois aussi, ma voisine de table, environ 44 ou 45 ans, mangeant seule et toute ouïe. A un moment, je l’entends marmonner, il ne faut tout de même pas exagérer!
Personnellement, je ne pense pas que ce soit une meilleure ou une moins bonne période de la vie. Chaque étape, chaque cycle de la vie d’une femme est extraordinaire, riche en expériences, en émotions. En fait, nous pouvons en faire des moments exceptionnels ou des catastrophes.
Il se fait que la ménopause dans notre société est considérée comme le déclin de la femme. Elle vieillit, sa peau se fane, ses ovaires sont épuisés, elle perd de son attrait sexuel, ses enfants pour celles qui en ont eu partent vivre leurs vies, elle se sent inutile, etc…. C’est tellement convaincant, que c’est devenu un fait!
La majorité des créateurs de mode ( pour plus de 80 % d’entre eux, homos) ne voient que les jeunes gazelles de 18 à 25 ans, et ne créent que pour elles. Les photographes ont appris Photoshop pour effacer les ventres grassouillets, les vergetures, les cicatrices de la vie, … Tout est lissé, aseptisé, perfectionné, … Et la femme mûre veut absolument continuer à être cette jeune fille désirée et désirable, ce qui l’amène à se déguiser en top biche, à se ruiner en crèmes miracles, et à se raconter des histoires de Prince Charmant plus très charmant.
Quelle illusion qui fait perdre la tête à tellement de femmes. Quelle souffrance le matin quand notre regard se pose sur notre visage et voit les “ravages du temps”! Termes maintes fois lus dans les romans.
Tout est question de point de vue, de choix, de compréhension, d’ATTITUDE. Nous avons à chaque instant le CHOIX d’entrer dans le nouveau cycle de la vie qui se présente où de rester attachée à l’époque qui n’existe déjà plus.
Bien sûr ces regrets, cet attachement à la jeunesse, est un signe d’un mal-être profond, d’un sentiment d’inaccompli, d’immenses frustrations, d’un oubli de soi. Les femmes sont menées plus encore que les hommes par leurs hormones. Ces dernières rythment la vie et impactent le cerveau féminin. Nous nous sommes soumises au management hormonal, sans savoir que nous pouvions les utiliser pour aller dans le sens que nous désirions donner à notre vie. Tout comme avec nos émotions, la plupart du temps nous les subissons, certaines d’entre nous arrivons à les gérer tant bien que mal, et rares sont  celles qui utilisent la force émotionnelle pour atteindre les objectifs visés.
Pour en revenir à nos hormones féminines, celles-ci ( l’ocytocyne) nous amènent à nous dévouer corps et âmes à notre progéniture, notre conjoint, et parfois nos parents ou notre fratrie. Nous sommes programmées pour nous conSACRER à la survie de notre clan, de notre descendance car il s’agit d’une priorité cellulaire. Et donc la croissance de nos rêves s’est arrêtée à l’adolescence et …. reprend à la MENOPAUSE, seconde adolescence de la femme.
Enfin, nous quittons la gestion de la SURVIE pour entrer dans la VIE!  Nos rêves se réveillent après une longue période de 25- 30 ans d’hibernation et demandent à éclore.
C’est la BONNE NOUVELLE du jour!
Un vent de LIBERTE souffle sur notre vie. Nous faisons tout valdinguer, nous prenons des décisions, nous remettons tout en question, et c’est tellement fort, qu’il arrive un moment où c’est le CHAOS en nous, et autour de nous. Les émotions niées prennent le dessus. Les bouffées de chaleur témoignent de nos COLERES refoulées, la dépression signale que la tristesse n’a pas pu être entendue, les angoisses nous rappellent qu’il ne nous reste plus que la moitié de notre vie à vivre et que cela devient urgent.
Trop de liberté fait peur, trop de choix inquiètent, nous nous sentons tellement perdues. C’est alors que nous allons consulter notre gynéco ou un psychiatre. La solution classique: un traitement hormonal et , ou un anti-dépresseur. Tout est verrouillé, tout redevient calme, neutre, tranquille. La tempête est apaisée, la vie reprend son cours normal, et le corps n’est pas content du tout! Les cellules se révoltent, se multiplient, c’est l’ANARCHIE cellulaire. C’est une levée, un ras de marée, une révolution, une guerre cellulaire. Au dernier bilan de santé, un cancers’est annoncé. La PEUR envahit tout le corps, toutes les cellules, le sentiment d’urgence est encore plus intense.
Pourquoi moi? Pourquoi maintenant? Je n’ai pas encore eu le temps de vivre MA VIE!
Alors, la ménopause est ce vraiment si extra que cela?
Orianne



pour un suivi-coaching par skype contacter Orianne Corman par e-mail : femmesetavenir@gmail.com

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